Non, mais voici pourquoi il est si facile de penser que vous le pouvez. Et trois solutions différentes pour enrayer ce problème.
Vous suivez méticuleusement votre alimentation et votre sport, mais vous ne voyez pas de résultats. Votre métabolisme a-t-il ralenti au point d'être aussi rapide qu'un escargot ? Vos hormones sont-elles désactivées et sont aux Maldives en train siroter un malibu ananas ? Est-il vraiment possible de prendre du poids en mangeant trop peu ? Voici ce qui se passe réellement et comment le résoudre. « Comment puis-je manger si peu tout en prenant du poids ? » Avez-vous déjà ressenti cela ? Et est-ce que vous vous êtes déjà posé la question (ou l'un de vos clients vous a-t-il exposé ce problème) ? Au cours de mes années en tant que coach, c’est une question qui revient maintes et maintes fois – de la part des clients et des collègues coachs. Ils sont confus. Frustrés. Peut-être même en colère. Malgré tout ce qu'ils font, y compris manger moins – peut-être même beaucoup moins – ils ne perdent toujours pas de poids. En fait, il se peut même qu'ils prennent du poids. Faites une recherche rapide sur internet et vous trouverez forcément de nombreuses explications. Certains disent que les lois de l'équilibre énergétique s'appliquent et que les gens ne comptent pas correctement les calories. D'autres l'appellent « mode de famine » (car vous ne mangez pas assez), ou un problème métabolique ou hormonal étrange. Alors quel est le problème ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas avec eux ? Leur corps sont-ils obsolètes ? Est-ce que tout est dans leur tête ? Ou pouvez-vous réellement prendre du poids en mangeant trop peu ? Découvrons-le ensemble.
Vérité : la thermodynamique ne ment pas. Vous avez probablement déjà entendu l’expression « les lois de la thermodynamique ». Ou peut-être que vous l’avez entendu comme un équilibre énergétique. Ou « calories entrées, calories épuisées ». Décrivons ce que cela signifie réellement. La thermodynamique est un moyen d'exprimer la façon dont l'énergie est utilisée et modifiée. En termes simples, nous absorbons de l'énergie sous forme de nourriture et nous dépensons de l'énergie à travers des activités telles que :
Les fonctions métaboliques de base (respiration, circulation sanguine, etc.),
Les mouvements (activité de la vie quotidienne, exercice ciblé, etc.),
La production de chaleur (également appelée thermogenèse),
La digestion et excrétion.
Et, la vérité est :
Le bilan énergétique (calories entrées, calories épuisées) détermine le poids corporel.
Très simplement, si nous absorbons plus d'énergie que nous n'en dépensons, nous prenons du poids.
Si nous absorbons moins d'énergie que nous n'en dépensons, nous perdons du poids.
Cela a été testé à maintes reprises par des chercheurs dans de nombreux contextes.
Bien sûr, de nombreux facteurs influencent les deux côtés de cette équation apparemment simple, ce qui peut rendre les choses un peu déroutantes. Cependant, les humains ne défient pas les principes de la thermodynamique.
Facteurs qui influencent l'apport énergétique
L'appétit : les hormones qui régulent la faim,
L'environnement : votre économie et par extension vos choix de nourriture, votre famille,
La psychologie : votre état d’esprit, le stress, l'estime de soi.
Facteurs qui influencent votre dépense énergétique
Le métabolisme de base : vos calories dépensées au repos,
Le sport : la dépense énergique découlant de votre pratique ou non pratique du sport,
Vos activités hors exercices : la dépense énergétique découlant de vos activités de tous les jours.
Les facteurs qui influencent l'apport énergétique peuvent aussi se retrouver dans les facteurs qui influencent la dépense énergétique (en fonction de votre positionnement par rapport à ces derniers). Voici un exemple pour mieux comprendre : Prenons une famille ; celle-ci peut être une famille de sportifs qui a pour priorité de bien manger et de faire du sport régulièrement. Dans ce cas là, l'appétit est régulé normalement, l'environnement est propice à un style de vie sain et la psychologie reflète aussi le style de vie. Par contre, s’il s’agit d’une famille qui ne valorise pas l’exercice physique et ne fait pas attention à ce qu'elle mange, il y a de fortes chances que l'appétit ne soit pas bien régulé, que l'environnement ne soit pas propice à un style de vie sain et que la psychologie reflète ce style de vie.
Mais qu'en est-il des changements de poids inexpliqués ? Cette fois, vous avez mangé un sanglier en guise de dîner à en faire pâlir Obélix et vous vous êtes réveillé plus léger. Et quand vous sentez que vous « faites tout correctement » mais que vous ne perdez pas de poids ? Non, même si nous pensons que nous défions l’énergie entrante contre l’énergie épuisée, nous ne le faisons pas. Qu'en est-il du soit-disant expert dans votre salle de sport ou parmi vos voisins “apprentis Panoramix” qui sous-entendent que la résistance à l'insuline (ou une autre hormone) détruit l'équation ? Bien que les hormones puissent influencer les proportions de masse maigre et de masse grasse que vous gagnez ou perdez, elles n’invalident toujours pas l’équation du bilan énergétique. Pourtant, comme le suggère le titre de l'article, il est facile de comprendre pourquoi les gens – même les gourous et les coachs sur Internet – sont confus à ce sujet. L'une des raisons qui peut expliquer cela est :
Il est très délicat de mesurer le métabolisme
Pourquoi ? Parce que vous êtes des humains et non des machines ; le calcul de ce que vous dépensez dans la journée est bien plus complexe que la dépense énergétique d'une voiture. Il est possible de se rapprocher de votre taux métabolique de base, c'est-à-dire du coût énergétique pour vous maintenir en vie. Mais les résultats sont aussi approximatifs que les outils que nous utilisons. En ce qui concerne la mesure métabolique, les meilleurs outils sont des chambres métaboliques hermétiquement fermées, mais peu d'entre nous se retrouvent régulièrement dans celles-ci. Ce qui signifie que, même si notre « métabolisme » peut être estimé à la salle de sport, ou par nos trackers de fitness, comme avec le nombre de calories sur les étiquettes alimentaires, ces estimations peuvent être erronées de 20 à 30 % pour les personnes normales, jeunes et en bonne santé. Elles sont probablement encore plus inexactes dans d’autres populations. Bien sûr, si nous pouvions mesurer avec précision la quantité d'énergie que vous dépensez chaque jour, puis mesurer avec précision la quantité d'énergie que vous prenez et absorbez, nous pourrions vérifier si vous mangez vraiment trop peu pour les besoins de votre corps. Mais même si nous pouvions le savoir en dehors du laboratoire (ce qui est pour l'instant impossible), cela ne serait pas utile parce que la production d'énergie est dynamique, ce qui signifie que chaque variable change chaque fois qu'une autre variable change (voir ci-dessous). En d'autres termes, à moins que nous puissions mesurer exactement les entrées et les sorties d'énergie d'une minute à l'autre, nous ne pouvons pas savoir avec certitude ce que fait votre métabolisme et comment il réagit à la nourriture que vous mangez. Donc, la plupart du temps, nous devons le deviner, et nos suppositions ne sont pas très bonnes. Ceci étant, avoir des données approximatives sur nos apports et nos dépenses calorique nous aident à suivre un minimum nos progrès et peuvent nous mettre sur la bonne voie pour des changements nécessaires (plus de détails sur ça plus tard dans l'article).
Non seulement nos suppositions ne sont pas précises, mais l'idée de « manger trop peu » est subjective.
Pensez-y. Par « manger trop peu », voulez-vous dire… Manger moins que d'habitude ? Manger moins que ce qu'on vous a dit de manger ? Manger moins que ce qui vous convient ? Manger moins que ce dont vous avez besoin pour être en bonne santé ? Manger moins que votre taux métabolique estimé ? Manger moins que votre taux métabolique réel ?
Et à quelle fréquence cela s'applique-t-il ? Est-ce que vous...
Mangez trop peu à un repas ? Mangez trop peu un jour ? Mangez trop peu tous les jours ? Mangez trop peu presque tous les jours mais trop certains jours ? Sans clarté sur certaines de ces questions, vous pouvez voir à quel point il est facile de supposer que vous « mangez trop peu » mais qu'en fait, vous ne mangez toujours pas moins que votre dépense énergétique réelle. Même si vous avez fait un test pour estimer votre taux métabolique et il vous semble quand même que vous mangiez moins que les résultats de l'estimation.
La plupart du temps, le problème est notre interprétation.
En tant qu'êtres humains, nous avons du mal à estimer correctement ce que nous mangeons et dépensons. Nous avons tendance à penser que nous mangeons moins et brûlons plus que nous ne le faisons, et ce parfois jusqu'à 50 %. (Fait intéressant, les personnes plus légères qui essaient de prendre du poids ont souvent le problème inverse : elles surestiment leur consommation de nourriture et sous-estiment leurs dépenses.) Ce n’est pas que nous nous mentions (bien que nous puissions parfois nous tromper sur notre consommation). Plus que tout, c'est que nous avons du mal à estimer la taille des portions et le nombre de calories. C'est particulièrement difficile aujourd'hui, lorsque les assiettes et les portions n'ont jamais été aussi grandes. Les « aliments » riches en énergie, aux goûts incroyables et hautement gratifiants pour le cerveau, sont omniprésents, bon marché et socialement encouragés.
(Comme vu dans l'article précédent : https ://www.firefly-zone.be/post/les-bonnes-merdes-pourquoi-vous-en-mangez-trop-5-strat %C3 %A9gies-pour-contrer-ces-bombes-caloriques ). Lorsque les gens commencent à porter une attention particulière à la taille de leurs portions en utilisant leurs mains, leur balance alimentaire ou leurs tasses à mesurer, ils sont souvent choqués de découvrir qu'ils mangent beaucoup plus qu'ils ne l'imaginaient.
Beaucoup de mes clients m'envoient des photos de leur repas pour qu'on puisse voir ensemble ce qui ne va pas avec leur alimentation !!
Et souvent, la première chose que j'entends d'eux, c'est qu'ils contrôlent leur alimentation et je suis maintenant de moins en moins choqué quand je m’aperçois que leur apport alimentaire est beaucoup plus important par rapport aux mesures que j'utilise dans mes consultations en nutrition & fitness. À d'autres moments, nous pouvons tout faire correctement à la plupart des repas, mais l'énergie (donc les calories) peut se faufiler lorsque nous ne nous en rendons pas compte. Voici une histoire parfaite pour illustrer cela.
Je me souviens d'une anecdote assez surprenante qu'un de mes clients expérimenté m'a raconté. Il avait faim et a décidé de prendre de la nourriture à emporter. Pressé par le temps,et guidé par une envie de sucrée et celle de respecter ses objectifs, il a décidé de prendre de la soupe et une part de carotte cake.
La surprise était totale quand plus tard, curieux, il a regardé l'estimation calorique de ce qu'il avait mangé : celle-ci dépassait 3 000 calories.
Si la teneur en calories de ce repas surprenait quelqu'un avec l'expérience de mon client, comment se comporteraient la plupart des mangeurs « normaux » ? Bonne chance pour essayer d'estimer les calories d'un repas à vue d'œil.
Imaginez également un scénario dans lequel vous mangez presque tous les repas de la semaine et maintenez un bilan énergétique négatif estimé à environ -3 500 calories. Ensuite, au cours d'un seul repas, une option de menu « santé » plus un dessert, vous accumulez 5 000 calories.
Ce seul repas vous mettrait dans un bilan énergétique théoriquement positif pour la semaine (+1 500 calories), conduisant à une prise de poids !
Sérieusement, que ressentiriez-vous si, après avoir mangé 20 repas « parfaits » d'affilée et 1 repas « pas si mal », vous preniez du poids ? Vous auriez probablement l'impression que votre métabolisme a été interrompu.
Vous auriez probablement l'impression qu'il est possible de prendre du poids en mangeant trop peu.
Mais, encore une fois, les lois de la thermodynamique ne sont pas enfreintes. Au contraire, tout un tas de calories se sont glissées sans que vous ne vous en rendiez compte.
De plus, la nature adaptable du métabolisme peut prêter à confusion.
Une autre raison pour laquelle il peut être facile de croire que vous avez pris du poids en mangeant trop peu (ou du moins que vous n’avez pas perdu de poids en mangeant moins) est que votre métabolisme n’est pas comme un ordinateur.
Par exemple, vous avez peut-être entendu dire qu'un kilo de graisse équivaut à 7 000 calories, donc si vous coupez 1 000 calories par jour, vous perdrez un kilo par semaine (7 x 1 000 = 7 000).
(À moins, bien sûr, que vous ayez consommé 4 000 calories sur deux repas à la fin de la semaine, auquel cas vous seriez sur la bonne voie pour prendre du poids).
Sauf que ce n’est pas ainsi que fonctionne le métabolisme humain. Le corps humain est un système complexe et dynamique qui réagit rapidement aux changements de son environnement.
Lorsque vous sous-mangez, surtout sur une période plus longue (cette partie est importante), ce système complexe s'adapte.
Voici un exemple de la façon dont cela pourrait se produire :
Vous dépensez moins d’énergie en digestion parce que vous mangez moins.
Le taux métabolique au repos diminue parce que vous pesez moins.
Les calories brûlées par l'activité physique diminuent puisque vous pesez moins.
La thermogenèse des activités non liées à l'exercice (agitation de la vie quotidienne, mouvement) diminue et vous dépensez moins d'énergie tout au long de la journée.
Votre digestion ralentit et vous absorbez plus d'énergie de votre nourriture.
Votre corps ajustera également la réponse hormonale. Par exemple :
Les hormones de l'appétit et de la faim augmentent (c'est-à-dire que nous voulons manger plus et sommes plus stimulés par les signaux alimentaires, nous pouvons avoir plus de fringales).
Les hormones de satiété diminuent (ce qui signifie qu’il est plus difficile pour nous de nous sentir rassasiés ou satisfaits).
Les hormones thyroïdiennes et les hormones sexuelles (qui sont toutes deux impliquées dans le métabolisme) diminuent.
Votre déficit quotidien prévu de 500 calories peut rapidement devenir 400, 300 ou même 200 calories (ou moins), même si vous faites intentionnellement autant d'exercice qu'avant.
Et, en parlant d'exercice, le corps a des mécanismes similaires lorsque nous essayons de compenser un apport excessif.
Par exemple, la recherche suggère que l'augmentation de l'activité physique au-dessus d'un certain seuil (en faisant plus d'exercice) peut déclencher :
Plus d'appétit et plus de calories consommées,
Augmentation de l'absorption d'énergie,
Abaissement du métabolisme au repos ou de base,
Thermongénèse de l'activité non-sportive (TAN).
Ce ne sont là que deux des nombreux exemples que nous pourrions partager.
Il existe d'autres facteurs, tels que la santé de notre microbiote gastro-intestinal, nos pensées et nos sentiments sur le fait de manger moins (c'est-à-dire si nous considérons manger moins comme stressant), etc.
Le fait est que le métabolisme est beaucoup plus compliqué (et interdépendant) que la plupart des gens ne le pensent.
Tout cela signifie que lorsque vous mangez moins, vous risquez de perdre moins de poids que prévu. Selon la diminution de votre quantité de nourriture pendant un temps plus ou moins long, vous pouvez même reprendre du poids à long terme à cause de ces facteurs physiologiques et comportementaux.
De plus, la diversification humaine est incroyable !
Et il en va de même pour nos métabolismes.
Bien que les réponses « moyennes » décrites ci-dessus soient vraies, nos propres réponses uniques, notre génétique, notre physiologie, etc. signifient que nos besoins caloriques différeront des besoins des autres ou des besoins prédits par les outils de laboratoire (et les équations sur lesquelles ils reposent) .
Imaginons deux personnes de même sexe, âge, taille, poids et masse maigre. Selon les calculs, ils devraient avoir exactement la même dépense énergétique, et donc les mêmes besoins énergétiques.
Cependant, nous savons que ce n'est pas le cas.
Par exemple :
Votre taux métabolique de base – rappelez-vous, c'est l'énergie dont vous avez besoin uniquement pour alimenter vos organes et vos fonctions biologiques pour rester en vie – peut varier de 15 %. Pour une femme ou un homme moyen, cela représente environ 200 à 270 calories.
Les différences génétiques comptent aussi. Un seul changement dans un gène peut être une différence supplémentaire de 160 calories.
La privation de sommeil peut entraîner un changement de 5 à 20 % du métabolisme, donc il y a encore 200 à 500 calories.
Pour les femmes, la phase de leur cycle menstruel peut affecter le métabolisme d'environ 150 calories supplémentaires.
Même chez le même individu, le métabolisme peut facilement fluctuer de 100 calories d'un jour à l'autre, voire au cours d'une journée (par exemple, en fonction des rythmes circadiens de veille et de sommeil).
Ces différences peuvent s’additionner rapidement, et ce n’est même pas une liste exhaustive.
En fin de compte, j'espère que vous pourrez voir comment les équations utilisées pour prédire les besoins caloriques d'une personne « moyenne » peuvent ne pas être exactes pour vous. Et c'est pourquoi vous pourriez prendre du poids (ou ne pas perdre de poids) en ayant un apport calorique inférieur à votre dépense mesurée (estimée). C’est aussi la raison pour laquelle certains coachs, nutritionnistes ou experts, qui ne connaissent pas les limites de la mesure métabolique, essaieront de trouver toutes sortes de causes hormonales ou environnementales compliquées pour ce qu’ils pensent être une violation de la thermodynamique. La réponse, cependant, peut être beaucoup plus simple que cela et c'est souvent le cas. Les estimations n’étaient tout simplement pas très bonnes.
Oh et oui, la rétention d'eau est une réalité.
Le cortisol est l'une de nos « hormones du stress » et il a des effets sur nos niveaux de liquide. La restriction alimentaire et nutritionnelle est un facteur de stress (surtout si nous avons de l'anxiété par rapport à une potentielle carence alimentaire). Lorsque nous sommes stressés, le cortisol augmente généralement. Les gens d’aujourd’hui déclarent être plus stressés que jamais, il est donc facile de faire basculer les choses de « je suis un peu stressé » à « oh putain c'est la fin des haricots ». Lorsque le cortisol augmente, notre corps peut retenir plus d'eau, ce qui signifie que nous nous sentons « plus rembourrés » et « moins maigres » que nous ne le sommes en réalité. Cette rétention d'eau peut masquer la perte de graisse qui se produit, donnant l'impression que nous ne perdons pas de graisse et de poids, alors qu'en fait, nous sommes en train de perdre.
Il m'est déjà arrivé d'être tellement stressé par un examen que pendant deux jours, j'avais l'impression de n'avoir pas vraiment grossi mais de m'être rembourré littéralement. Voici un autre exemple. Une de mes connaissances m'a raconté être allé en rendez-vous avec sa copine un week-end. Il m'a expliqué qu'il était tellement stressé de bien faire (stress imposé par lui-même) que le lendemain, après avoir mangé quelques burgers faits maison (sans frites ni sauce), il avait pris 2 kg. Lui qui avait bossé son physique pour ce week-end, il était passé de 80 kg à 82 kg. Merci au stress, sel et aux glucides !
Le plus surprenant, c'est que le lendemain du week-end, il était de retour à 80 kg. Aaaaah cette bonne vieille rétention d'eau !
Bien compris, mais que se passe-t-il si je surveille méticuleusement mes apports et mes dépenses ?
À l'heure qu'il est, vous êtes sûrement en train de hocher la tête de droite à gauche et vous commencez à réaliser à quel point le métabolisme est complexe, à quel point compter le nombre de calories peut être inexact, à quel point nous sommes tous variables, de quelle façon le corps cherche à maintenir le statu quo, et à quel point nous sommes en manque de méthodes appropriées pour estimer nos propres apports et dépenses. Mais que se passe-t-il si vous suivez méticuleusement votre consommation ? Vous enregistrez vos repas ? Vous comptez vos pas ? Vous avez même tapé à la porte d'un laboratoire de recherche local pour mesurer votre métabolisme ? Et les choses n'avancent toujours pas dans la bonne direction ? Eh bien, cela revient à ce dont nous avons discuté jusqu'à présent : Le nombre de calories des aliments que vous avez enregistrés peut être plus élevé que prévu, soit en raison d'un étiquetage erroné, soit en raison de petites erreurs dans votre propre mesure. Vos besoins énergétiques peuvent être inférieurs à ceux calculés (ou même mesurés). Cela peut être dû au fait que :
Vous dépensez moins d'énergie par le mouvement que ne le suggère votre tracker de fitness ou votre appareil d'exercice ;
Vous avez moins de masse maigre que vous le pensez, ou elle ne consomme peut-être pas autant d'énergie que vous le pensez ;
Vous absorbez plus d'énergie lors de la digestion que vous ne le pensez (par exemple, si votre temps de transit gastro-intestinal est lent ou si votre microbiote est vraiment efficace pour extraire les nutriments).
Peut-être vous manque-t-il quelques données. Comme dit plus haut, même si vous ne vous mentez probablement pas purement et simplement, il se peut que vous « oubliiez » également de tenir compte des quelques bouchées de chiken nuggets de vos enfants que vous ne vouliez pas gaspiller. Ou cette cuillerée supplémentaire de beurre de cacahuète. Ou le grand verre de vin que vous avez considéré comme un « moyen ». De même, le nombre de calories sur ces étiquettes alimentaires peut être (et est souvent) inexacte. Peut-être que vous considérez votre entraînement comme ayant une intensité élevée, même si vous en avez passé une grande partie assis sur un banc entre des séries de force à faible répétition. Peut-être que vous aviez tellement faim par la suite que vous avez mangé plus que prévu (mais comme vous pensiez que tout allait au renforcement musculaire, on va pas en faire tout un plat). Nous sommes humains, ça arrive.
Chose importante, mesurer et suivre attentivement votre apport énergétique peut vous aider. Lorsque nous nous mesurons et suivons pendant un certain temps, nous devenons plus conscients de ce que nous mangeons, nous obtenons alors une idée plus réaliste de la taille de nos portions et cela nous aide à être cohérents et responsables. Mais mesurer et suivre n'est certainement pas une stratégie parfaite. Cela peut être stressant et prendre du temps. La plupart des gens ne veulent pas le faire éternellement. Et cela peut déformer les calories « exactes » que nous consommons par rapport aux calories « exactes » que nous brûlons, ce qui peut nous amener à croire que nous mangeons moins que ce que nous brûlons, même lorsque ça n'est pas le cas.
(Comprenons-nous bien, je parle ici de mesurer exactement et calculer exactement vos calories au gramme près.)
Qu'en est-il des problèmes médicaux?
Chaque fois que nous arrivons à ce point de la discussion, les gens se demandent généralement si des problèmes de santé sous-jacents ou des médicaments peuvent affecter leur métabolisme, leur poids et / ou leur appétit. La réponse est oui. Cela comprend des choses comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un dysfonctionnement thyroïdien grave, une perturbation des hormones sexuelles, etc. Cependant, cela est moins courant que la plupart des gens ne le pensent, et même si vous avez un problème de santé, votre corps n'enfreint toujours pas les lois de la thermodynamique. C’est juste, comme indiqué ci-dessus, que votre dépense calorique est inférieure aux prévisions. Et que quelques calories supplémentaires peuvent s'infiltrer, tel Solid Snake dans Metal Gear. La bonne nouvelle : la perte de poids est toujours possible (quoique à un rythme plus lent). Si vous sentez vraiment que vous estimez avec précision votre apport, que vous faites de l'exercice régulièrement au moins 5 à 7 heures par semaine, que vous gérez votre sommeil et votre stress, que vous bénéficiez d'un encadrement nutritionnel expert et que vous couvrez absolument tous les principes fondamentaux, il est peut-être temps d'envisager d'autres tests avec votre médecin. Alors, qu'est-ce qu'on peux faire?
1. Choisissez principalement des aliments entiers moins transformés. Les aliments qui ne sont ni hyper-enrichissants, ni hyper-appétissants sont plus difficiles à manger. Ils ne provoquent pas d’inflammation hypothalamique ni de résistance à la leptine (hormone digestive qui contrôle la sensation de satiété). Ils contiennent beaucoup de bonnes choses (vitamines, minéraux, eau, fibres, phyto-nutriments, produits chimiques qui combattent les maladies, etc.) et sont généralement moins caloriques. Et ils sont généralement bien meilleurs pour rester rassasié et satisfait. Choisissez des aliments entiers que vous appréciez et que vous mangerez régulièrement.
2. Mesurez votre consommation.
On a vu ensemble que mesurer sa consommation à la loupe n'est pas efficace car il y a beaucoup de variations possibles dans les résultats ainsi que des possibilités de développer des désordres alimentaires.
Ceci dit, avoir une idée générale de votre consommation est tout de même souhaitable, celle-ci vous donnera les données nécessaires pour diriger votre embarcation dans la direction souhaitée.
Utilisez les outils que vous préférez. Vos mains, vos balances et vos cuillères, etc. Peu importe. Suivez votre consommation pendant quelques jours ou une semaine complète, pour voir si cela correspond à ce que vous « pensiez » manger. Nous sommes souvent surpris. Parfois, le simple fait de suivre augmente notre conscience de notre consommation, ce qui nous aide à faire de meilleurs choix.
Et ces choix se matérialisent très rapidement car suivre sa consommation a ce côté ''pratique'' qui s'ajoute à votre conscience de l'effet que peuvent avoir les aliments que vous mangez. Et ça, c'est un cocktail bien rodé pour faire changer vos habitudes alimentaires dans la direction que vous souhaitez.
3. Jouez avec les niveaux de macronutriments. Certaines personnes réagissent mieux à plus de glucides et moins de graisses. D'autres réagissent mieux à plus de graisses et à peu de glucides. Il n’y a pas de meilleur régime alimentaire pour tout le monde. Nous avons tous des préférences différentes, et même des réponses différentes aux aliments. Alors jouez un peu avec cela et trouvez ce qui fonctionne pour vous.
Le meilleure régime est celui qui vous est adapté.
Si vous rencontrez toujours des difficultés, faites-vous aider. Le changement de comportement et la perte de poids durable sont difficiles. Surtout quand on essaie de faire cavalier seul. Recherchez un coach ou un professionnel qualifié et compatissant qui peut vous aider à naviguer dans ces eaux troubles.
Petit clin d'œil, vous pouvez trouver toutes mes offres ici : https://www.firefly-zone.be/reservation
Cela serait avec plaisir que je vous accompagnerai dans votre transformation.
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